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Vita Sackville-West – Épisode 3 – Violet

Le roi Édouard VII meurt en 1910. La bienséance pousse sa maîtresse, Alice Keppel, à se retirer quelque temps de la vie publique, et elle décide d’emmener ses filles dans un long voyage à l’étranger. Avant son départ, Violet embrasse Vita. « Essaie de ne pas te fiancer avant mon retour », implore-t-elle dans ses lettres. Après avoir passé trois mois à Ceylan avec leur mère, Violet et sa sœur Sonia séjournent en Italie puis en Allemagne. Violet invite plusieurs fois Vita à venir lui rendre visite, mais celle-ci se dérobe et omet de lui parler de sa rencontre avec Harold Nicolson.

En 1912, Alice Keppel et ses filles peuvent enfin rentrer en Angleterre. Violet revoit Vita. Elle est éblouie :

Je m’attendais à une « Anglaise typique », perpendiculaire, gauche, toute en coudes et en genoux. Personne ne m’avait dit que Vita était devenue une beauté. Elle était grande et gracieuse.

Don’t Look Round, Violet Trefusis, éd. Hutchinson, 1952

De son côté, Vita joue les indifférentes, mais peine à dissimuler le trouble qu’elle ressent en présence de Violet. Elle continue à garder le silence au sujet d’Harold, à tel point que Violet finit par apprendre leurs fiançailles par la presse. Blessée, Violet n’assiste pas à leur mariage et choisit de se tenir en retrait durant plusieurs années. Elle cesse ses déclarations d’amour et se contente de croiser Vita dont la « radieuse domesticité » suscite chez elle un mélange de consternation, de dégoût et de jalousie.

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Vita en famille

Le 18 avril 1918

En avril 1918, Violet passe quelques jours chez Vita à Long Barn. Les bombardements qui s’abattent chaque nuit sur Londres la terrorisent et elle tente de fuir aussi souvent qu’elle le peut en se faisant inviter par des amis à la campagne.

Le 18 avril, Vita et Violet se promènent autour de Long Barn. Comme toujours, Harold est absent, accaparé par son travail. Par ce qu’elle considère comme un hasard étrange, Vita vient de recevoir des habits qu’elle a fait confectionner sur le modèle de ceux fournis aux femmes de la « Women’s Land Army » (qui travaillent dans les champs en l’absence des hommes mobilisés). Ces vêtements plutôt masculins (un pantalon et des guêtres) lui procurent une sensation inhabituelle de liberté. Elle se met à courir, à crier, à sauter par-dessus les barrières, comme un écolier (au masculin dans le texte) profitant d’un jour de congé.

Cet après-midi agit comme une sorte de déclic qui entraîne la libération « d’une moitié » de sa personnalité. Vita, qui ne connaît pas grand-chose au sujet de l’homosexualité, analyse son attirance pour les femmes comme l’une des manifestations de la « dualité » de son être. Une part d’elle-même lui apparaît féminine, douce et chaste. L’autre, qu’elle tente désespérément d’étouffer et qu’elle associe au pouvoir qu’elle détient depuis toujours sur Violet ou Rosamund, lui semble masculine, brutale et sauvage.

Pendant la soirée, Violet passe à l’offensive. Du haut de ses vingt-quatre ans, elle a l’impression d’attendre Vita depuis une éternité. Elle aussi a perçu un changement dans l’attitude de Vita durant leur promenade, et elle a l’intention de saisir sa chance. « Violet a découvert le secret de ma dualité ; elle m’a attaquée à ce sujet, et je n’ai absolument pas cherché à lui dissimuler, pas plus qu’à moi-même » écrira plus tard Vita 1. Au bout de quelques heures de discussion, Vita embrasse Violet, puis les deux femmes passent la nuit ensemble. C’est le début d’une passion dévorante qui va durer un peu plus de trois ans.

Un autre évènement, survenu quelques mois plus tôt, a dû plus ou moins consciemment influencer Vita et jouer le rôle de déclencheur. Ayant contracté une maladie vénérienne, Harold s’est vu contraint à l’automne 1917 d’avouer ses infidélités à Vita qui a dû subir plusieurs examens médicaux afin de s’assurer qu’elle n’avait pas développé l’infection 2. Jusqu’ici, Harold n’avait jamais évoqué ouvertement ses liaisons masculines et ses révélations, en plus d’être humiliantes, ont sans doute fait réfléchir Vita sur sa propre attirance envers les femmes. Sans l’éclairer tout à fait sur l’homosexualité, il est probable que cet incident ait levé certains interdits et barrières psychologiques qui l’empêchaient de franchir le pas.

Julian et Paris

Vita pense tout d’abord que cette liaison n’est qu’une amourette, mais elle est rapidement submergée. Ce qu’elle éprouve pour Violet est sans commune mesure avec ce qu’elle a expérimenté jusqu’ici, durant ses années de mariage avec Harold ou encore avec Rosamund. Les difficultés et les obstacles qui viendront finalement à bout de l’histoire d’amour de Vita et Violet apparaissent également dès les premières semaines. Il leur est difficile d’échapper à leurs obligations, à leurs proches, de trouver un endroit où passer du temps ensemble. Violet déteste l’hypocrisie de la société édouardienne. Elle veut Vita pour elle seule et tente de la convaincre d’abandonner mari et enfants. Elle nourrit des rêves naïfs et irréalistes d’une vie de bohème avec Vita en Grèce, en Espagne ou en France.

En novembre, Vita et Violet partent toutes les deux pour un court séjour à Paris. Au lieu de quelques jours, le voyage durera presque quatre mois et les emmènera à Avignon, Saint-Raphaël puis Monte-Carlo.

En France, Vita se transforme en Julian, son double masculin, le personnage principal du roman intitulé « Challenge », que Vita écrit avec Violet et dans lequel elle retranscrit leur histoire d’amour. Profitant de sa grande taille (elle mesure plus d’un mètre quatre-vingt), vêtue d’un uniforme et le visage en partie dissimulé par un bandage, Vita se fait passer pour un soldat blessé, une figure que l’on croise couramment dans les rues à la fin de la Première Guerre mondiale.

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L’armistice à Paris en 1918

Sous l’apparence de Julian, Vita peut emmener Violet dans les théâtres, les restaurants, les cafés, les casinos. Le soldat et sa jeune épouse peuvent aussi facilement louer une chambre d’hôtel. Durant toute leur escapade, Harold oscille entre jalousie, compréhension et compromis.

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La boulevard Montmartre en 1918

Le mariage de Violet

Au retour de Vita et Violet en Angleterre, l’accueil est glacial. Harold est bien plus conciliant que Victoria Sackville-West et Alice Keppel qui décident d’entrer en scène. Les rumeurs vont déjà bon train ; la perspective d’un scandale est inimaginable. Toutes deux vont faire pression sur leurs filles et les surveiller plus étroitement qu’auparavant.

En tant que femme mariée, Vita a plus de liberté que Violet qui vit sous la coupe de sa mère. Alice est déterminée à la marier le plus vite possible. En mars 1919, elle annonce les fiançailles de Violet avec le major Denys Trefusis, héros de guerre, vétéran d’Ypres et de la Somme.

Violet est horrifiée et catastrophée, mais elle n’ose pas s’opposer à sa mère. Elle arrache à Denys la promesse d’un mariage blanc, sachant qu’elle dépendra entièrement de la bonne volonté de son futur époux. Elle refuse la perspective d’une existence de compromis et de mensonges.

À ses yeux, la seule issue, c’est que Vita l’enlève et l’emmène vivre à l’étranger. Mais Vita a déjà commencé à douter. Elle n’imagine pas réellement tout quitter pour la vie d’artiste fauchée qui fait tant rêver Violet. Sans doute a-t-elle d’ores et déjà compris que leur histoire d’amour est vouée à l’échec. La pression sociale et familiale est trop forte. Vita ne veut pas perdre son statut privilégié dans la société anglaise, Harold et leurs deux enfants, ses propriétés et ses terres, sa future carrière d’écrivaine et de poétesse. En 1917, elle a publié un premier recueil de poèmes « Poems of West and East », qui sera suivi par un roman, « Heritage », en 1919. Pour le moment, Vita n’est pas non plus prête à sacrifier Violet, mais consciemment ou non, elle cherche déjà une porte de sortie.

Durant ses fiançailles, Violet ne pense qu’à son projet de fugue avec Vita. Elles ont tout prévu, et Vita a donné sa parole. Tout s’écroule lorsque celle-ci lui annonce, cinq jours avant le mariage, qu’elle a renoncé à leurs plans à cause d’Harold. Désespérée, Violet se raccroche à l’espoir que Vita intervienne à la dernière minute pour empêcher son mariage. Mais Vita ne vient pas. Elle a rejoint Harold à Paris pour être certaine de ne pas être tentée de revenir sur sa décision. Violet est dévastée par cette trahison. Ce n’est pas la première fois que Vita la trahit, et ce ne sera pas la dernière. Pourtant, Violet finira toujours par lui pardonner. Vingt ans, trente ans plus tard, elle continuera à garder espoir, à laisser une porte entrouverte dans l’attente d’une réconciliation.

Amiens, février 1920

La liaison de Vita et Violet ne cesse pas après le mariage de cette dernière, mais le bonheur des débuts est terni par la jalousie, le doute et le ressentiment. Les tensions sont extrêmes entre Violet, Denys et Alice. Les rumeurs enflent, et Alice craint que le scandale empêche le mariage de Sonia, sa fille cadette. Harold s’efforce de garder patience et accuse Violet de tous les maux afin de ne pas trop blâmer Vita. Peu enclin à poser des ultimatums, il tente de négocier une sortie de crise.

Violet et Vita s’enfuiront de nouveau ensemble et connaîtront quelques moments de répit, mais leur histoire d’amour a déjà commencé sa longue agonie. Vita lance des appels à l’aide à peine masqués à ses proches. Elle est incapable de rompre avec Violet et cherche un prétexte pour prendre ses distances.

L’occasion lui est offerte en février 1920. Elle se trouve alors à Amiens avec Violet. Poussés par Victoria Sackville-West, Harold et Denys les rejoignent en avion pour les forcer à se séparer et à réintégrer leurs foyers conjugaux respectifs. La confrontation est très violente. Au plus fort de la crise, Harold souffle à Vita que Violet et Denys auraient eu une relation sexuelle. Vita, qui a toujours été extrêmement possessive, est submergée par un mélange de jalousie, de colère et de désespoir. Violet commence par admettre, puis tente de se défendre : elle n’a pas vraiment eu une relation sexuelle avec Denys. Juste un vague moment d’intimité qu’elle a concédé sous la pression. Dans une lettre, elle explique:

C’était une sorte de prix à payer. Je ne sais pas, je crois que c’est ainsi qu’il le voyait lui aussi.

« Violet to Vita, the letters of Violet Trefusis to Vita Sackville-West », Mitchell A. Leaska et John Phillips, éd. Penguin Books 1989

Violet a même essayé de tout avouer quelques jours plus tôt, mais Vita n’a pas voulu l’écouter. En réalité, ce qui s’est vraiment passé entre Violet et Denys n’a que peu d’importance. Que Vita l’admette ou non, l’incident lui offre l’échappatoire qu’elle attendait. Elle interdit à Violet de la revoir pendant deux mois.

Après cette crise, la distance se creuse peu à peu entre Vita et Violet. Alice met Violet sous pression pour la remettre dans le rang : elle menace de lui couper les vivres et lui défend de divorcer par peur du scandale. Pour les mêmes raisons, Victoria persuade Vita de renoncer à la publication de « Challenge » en Angleterre.

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Portrait de Violet Keppel par John Lavery

Une rupture amère

Violet est de plus en plus isolée. Ses relations avec Denys sont exécrables. Sa mère est odieuse avec elle, y compris en public, et son père ne supporte plus de se trouver dans la même pièce qu’elle. Sa réputation est définitivement ternie. Plus personne ne l’invite nulle part, et elle comprend qu’il lui faudra même quitter l’Angleterre durant cinq ou six ans, le temps que toute l’affaire soit oubliée. De son côté, Vita est accueillie à bras ouverts par Harold. Elle retrouve son foyer, son quotidien et commence à reconstruire sa vie. Cependant, elle ne rompt pas complètement avec Violet qui continue pathétiquement à espérer.

En janvier 1921, elles partent une dernière fois en France pour deux mois. À leur retour, Vita est réunie avec sa famille sans que cette nouvelle escapade lui cause beaucoup de torts. Les conséquences sont bien plus graves pour Violet. Ses parents sont fous de rage. Ils lui interdisent tout contact avec Vita et interceptent ses lettres. Alice impose à Violet la présence permanente d’une gouvernante pour surveiller chacun de ses mouvements. Ulcéré, Denys annonce son intention de divorcer, menaçant les Keppel et les Sackville-West d’un procès qui rendrait publique la liaison de Vita et Violet.

Violet souffre de l’injustice de la situation et envoie à Vita des lettres pleines d’amertume :

Tu as tout ce que tu veux : un bel endroit où vivre, de l’amour, de l’affection, de la compréhension. Comment pourrais-je ne pas me sentir amère ? Imagine qu’il n’y ait pas de procès : tu demeurerais alors absolument intacte : Long Barn, Harold, les enfants, tes livres, tes animaux, toutes tes possessions. Et moi, qu’est-ce j’aurais ? RIEN. Personne qui m’aime et qui vit avec moi, aucune possession, plus de réputation, pas d’espoir, rien. Quel triomphe et quelle preuve, qu’en dépit de tout cela, je continue à t’aimer malgré tout !

« Violet to Vita, the letters of Violet Trefusis to Vita Sackville-West », Mitchell A. Leaska et John Phillips, éd. Penguin Books 1989

Vita cesse d’écrire à Violet en mars 1921. La rupture est définitive. Denys renonce finalement à divorcer. Violet doit quitter l’Angleterre sous la pression de sa mère et s’installe à Paris avec Denys. Leur relation finira par s’apaiser. Ils maintiendront une union de façade tout en prenant soin de se croiser le moins possible. Denys meurt en 1929, rongé par la tuberculose. Ses poumons ont été irrémédiablement abîmés par les gaz toxiques inhalés dans les tranchées. Matériellement, Violet vivra une existence plus que confortable, mais émotionnellement, elle ne se remettra jamais de la rupture avec Vita. Elles ne se reverront que vingt ans plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, sans parvenir à renouer totalement les liens.

Un cœur de pierre?

Après la crise causée par « l’affaire Violet », Vita et Harold cessent toute relation sexuelle. Chacun mènera désormais ses aventures amoureuses de son côté, tout en continuant à se témoigner un soutien et une affection indéfectibles. Violet a tout perdu, tandis que Vita a réussi à sauvegarder sa réputation, son mariage et sa vie familiale. Mais est-elle pour autant demeurée « absolument intacte » comme le pensait Violet ?

L’histoire d’amour de Vita et Violet a été étouffée dans l’œuf, écrasée sans pitié. La leçon, cruelle et amère, ne sera jamais oubliée. Chacune y réagira à sa façon. Dans son journal intime, Victoria Sackville-West confie que depuis sa rupture avec Violet, sa fille se dissimule désormais derrière un masque impénétrable. 3 Vita se barricade à l’intérieur d’elle-même. Puis tard, elle se retranchera physiquement dans la tour de son château de Sissinghurst. Elle ne laissera plus jamais une histoire d’amour la mettre en danger. Ses liaisons seront sacrifiées au profit de son mariage, ce bouclier protecteur absolument vital qui est le socle de son existence. Vita compartimente et se dédouane de ses responsabilités, détruisant les mariages de ses amantes tout en protégeant le sien. Virginia Woolf lui reprochera sa légèreté quelques années plus tard, notant dans son journal intime :

Je sermonnais Vita au sujet de la manie qu’elle a de s’emberlificoter, par exemple, avec les Campbell. Si Mrs C. [Mary Campbell, une des amantes de Vita] est battue par son mari, c’est pour la simple raison que V. fait une entrée triomphante dans sa vie, avec son argenterie et ses diadèmes et ses valets de pied.

« Virginia Woolf, Journal intégral 1915-1941 », traduit par Colette-Marie Huet et Marie-Ange Dutartre, éd. Stock 2008

Lorsqu’elles sont priées de s’effacer sans bruit, ses amantes se révoltent. Leurs réactions violentes, désespérées, se heurtent à un mur. « Combien de femmes s’étaient brisées contre cette falaise ? », se demandera Violet des années plus tard dans son roman à clé « Broderie anglaise » 4. Vita a toujours fait preuve d’une certaine dureté ou d’un manque d’empathie. Elle est restée par exemple parfaitement indifférente à la détresse ressentie par Rosamund à l’annonce de ses fiançailles. Elle n’a eu aucun geste de réconfort envers la femme qu’elle disait aimer quelques semaines plus tôt.

Dans ses écrits intimes, Vita exprime un sentiment de culpabilité à l’égard de Violet, mais semble aussitôt le refouler au plus profond d’elle-même. Pour se protéger, elle n’hésite pas à réécrire l’histoire pour se présenter en victime. Malgré ces lâchetés et ces petits arrangements avec la vérité, le traumatisme est perceptible. Vingt ou trente ans plus tard, Vita ne pourra jamais revoir Violet sans éprouver une sorte de peur panique, comme si la moindre étincelle risquait de faire renaître des émotions incontrôlables. En 1941, elle écrit à Violet :

Nous ne pourrions tout simplement pas avoir cette charmante, simple, naïve connexion enfantine sans la transformer à nouveau en une liaison amoureuse passionnée…

Je me promène dans les chemins creux et je tombe sur un panneau – attention aux bombes non explosées. Il faut faire un détour. Pour moi, tu es une bombe qui n’a pas explosé.

Je ne veux pas que tu exploses.

Je ne veux pas que tu chamboules ma vie….

Cette lettre te mettra en colère. Si c’est le cas, je m’en fiche, car je sais qu’aucune colère ou irritation ne pourra jamais détruire l’amour qui existe entre nous. Et si tu me veux vraiment, je viendrai à toi, toujours, n’importe où.

« Violet Trefusis : a biography », écrit par Philippe Jullian et John Phillips, éd. A. Harvest / HBJ Books, 1976

Poursuivre la lecture — épisode 4

Image illustrant l’article : Lady with a Red Hat (Vita Sackville-West), par William Strang, 1918

NOTES

  1. « Portrait of a Marriage » écrit par Nigel Nicolson éd. Weidenfeld & Nicolson 1973, p.100[]
  2. « Vita, the Life of Vita Sackville-West », écrit par Victoria Glendinning, ed. Penguin Books, 1984, p.87[]
  3. « Behind the Mask » écrit par Matthew Dennison éd. William Collins 2014, p.115[]
  4. « Broderie anglaise », publié en 1935 chez Plon[]
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