La Femme Falaise – chapitre 1

Paris, octobre 1922

Alice lança un regard en coin à sa mère assise à ses côtés sur la banquette arrière de l’automobile. Margaret se tenait presque collée à la vitre, absorbée par la vision des rues de Paris qui défilaient devant ses yeux. Elle n’avait pas prononcé un mot de tout le trajet, et le silence qui régnait dans la voiture était loin d’être confortable. Margaret lui avait si souvent tourné le dos, durant ces cinq dernières années, qu’Alice était désormais capable de deviner son humeur rien qu’en observant la tension de ses épaules, la raideur de son cou. Même si elle ne pouvait pas voir son visage, elle imaginait sans peine son regard las, perdu dans le vague et sa bouche pincée par un léger pli d’amertume. Alice craignait d’être responsable de son irritation et cherchait en vain quelle offense, réelle ou imaginaire, elle avait bien pu commettre. Au lieu de rompre le silence pour tenter d’éclaircir la situation, elle se contentait d’attendre en espérant que l’orage finisse par s’éloigner. Ces dernières années, elle avait eu tout le loisir de découvrir à quel point sa mère pouvait se montrer impitoyable, voire cruelle, et elle n’avait ni l’énergie ni la force de se lancer dans une confrontation dont elle était certaine de sortir perdante.

Margaret était de passage à Paris, après une énième cure à Aix-les-Bains. Elle avait tout juste pris le temps de déposer ses valises au Ritz avant de se rendre chez sa fille avec la ferme intention de l’entraîner dans une séance de shopping effrénée. Alice n’avait guère d’argent à dépenser et rechignait à s’infliger ce genre d’épreuve, mais cette visite impromptue avait attisé sa méfiance et elle avait renoncé à émettre la moindre protestation. Margaret se comportait d’une façon étrange, montrait par moment des signes d’agacement, puis, accaparée par de mystérieuses pensées, se réfugiait dans le silence. Au bout de quelques heures passées en sa compagnie, il devenait évident que ses sourires crispés et ses regards fuyants dissimulaient quelque chose, et que le couperet n’allait pas tarder à tomber.

Avec un soupir, Alice se tourna vers sa propre vitre. Une violente averse s’abattait sur les Grands Boulevards et la pluie dégoulinait des stores au-dessus des terrasses de café désertées. Réfugiées sous un porche, trois jeunes femmes aux cheveux courts, coiffées de chapeaux cloches, riaient et se serraient les unes contre les autres pour se réchauffer. De grosses gouttes d’eau détrempaient les cigarettes des passants, qui remontaient leur col ou s’abritaient sous un journal dans un effort dérisoire pour se protéger. Ils pressaient le pas, les sourcils et le nez froncés, un masque de souffrance comique sur le visage. Pourquoi ne pouvait-on s’empêcher de grimacer sous la pluie ? se demanda Alice. Et à quoi cela servait-il ? Cette scène banale de la vie parisienne lui donnait envie de sortir son carnet de croquis de son sac. Depuis toujours, dessiner l’aidait à lutter contre l’ennui et à maîtriser son anxiété. Elle évitait pourtant de le faire en présence de Margaret, qui détestait la voir griffonner dans son coin et qui l’accusait de s’adonner à une occupation puérile.

— J’ai reçu les factures de ta petite sauterie du mois dernier, lança soudain Margaret. Ce n’était pas exactement une bonne surprise… La moindre des choses aurait été de me prévenir !

Le ton était glacial, et Alice sentit une angoisse familière lui comprimer l’estomac. Pourquoi aborder ce sujet maintenant ? Margaret s’était-elle enfin décidée à vider son sac ? Alice jeta un coup d’œil anxieux à leur chauffeur, qui, impassible, semblait s’intéresser uniquement à sa conduite. Elle redoutait par-dessus tout que sa mère ne recommence à lui faire ces atroces scènes où elle l’humiliait sans pitié devant leurs serviteurs, et même devant leurs amis. Ces derniers mois, Alice avait tout fait pour lui donner satisfaction. Pour se faire oublier, elle s’était terrée dans son appartement de la rue Fourcroy, dans ce lugubre quartier des Ternes où personne n’habitait – du moins, personne d’important. Elle y cohabitait tant bien que mal avec son époux, Richard Green, et, si tous deux ne faisaient guère que se croiser, cela suffisait à sauver les apparences et à rassurer leur entourage. Alice savait que Margaret la surveillait de près malgré ses incessants voyages et, jusqu’à cet après-midi, elle avait eu l’impression que ses efforts payaient enfin et que les tensions avec sa mère commençaient à s’apaiser.

— Je suis désolée, maman, s’excusa-t-elle le plus sincèrement possible. J’ai donné cette fête pour l’anniversaire de Richard. Je vous promets que j’avais l’intention de vous écrire à ce sujet, et puis Richard est tombé si malade ! Vous le connaissez… Je peux le supplier de faire attention à lui, mais il n’écoute rien. Je n’arrive même pas à lui faire enfiler un manteau… Il avait une telle fièvre ! J’étais si inquiète que j’ai failli appeler l’une de ses sœurs.

Tandis qu’elle parlait, Alice scruta le visage de Margaret. Ses justifications étaient un tissu de mensonges. L’anniversaire de Richard tombait en plein été – mais cela, Margaret l’avait sans aucun doute oublié – et il n’avait pas été malade… en tout cas, pas plus que d’habitude. Richard, souffrant de tuberculose, était souvent fiévreux et d’une maigreur affolante. Quant à l’idée qu’Alice puisse l’implorer de mettre un manteau, c’était tout simplement ridicule. Au quotidien, les deux époux se parlaient à peine. Ils avaient réussi à transformer leur haine mutuelle en une indifférence polie, mais de là à imaginer qu’ils puissent sincèrement se préoccuper l’un de l’autre… Cette image de dévotion féminine parut cependant satisfaire Margaret, qui se détendit de manière ostensible. Alice n’était pas rassurée pour autant. Si jamais Margaret appelait Richard pour vérifier ses dires, comme elle l’avait si souvent fait par le passé, Alice serait aussitôt démasquée. « Menteuse, traîtresse, perfide. »Ces accusations avaient sifflé un nombre incalculable de fois à ses oreilles au cours des cinq dernières années. Elles revenaient la hanter toutes les nuits, aussi obsédantes que des acouphènes et aussi terrifiantes que des fantômes tapis dans l’obscurité de sa chambre.

Pourtant, Alice détestait l’hypocrisie et ne mentait que lorsqu’elle s’y sentait acculée. Elle n’était jamais motivée par la méchanceté, mais juste par le besoin de se protéger. Malgré sa bonne volonté, chacune de ses décisions aggravait inexorablement les choses, comme si elle était victime d’une étrange malédiction. Bien sûr, il lui arrivait aussi de se laisser emporter par son imagination, et ses rêveries se matérialisaient alors dans des digressions fantaisistes qu’elle s’écoutait raconter aux autres – ou peut-être à elle-même ; elle n’aurait pas su le dire. Mais il ne s’agissait pas vraiment de mensonges… juste de quelques aménagements de la vérité afin de la rendre plus amusante, plus fascinante ou tout simplement plus supportable.

Par exemple, Alice avait bel et bien organisé sa fête pour tenter d’amadouer Richard après une terrible dispute qui les avait opposés quelques jours auparavant. Comme tous les soirs, Richard s’apprêtait à sortir. Depuis leur installation à Paris deux ans plus tôt, il fréquentait avec assiduité les night-clubs. Richard pouvait bien faire ce qu’il voulait de ses nuits ; Alice s’en moquait éperdument. Elle savait qu’il avait d’innombrables maîtresses. D’ordinaire, cette idée l’indifférait. Tout ce qu’elle demandait à son époux, c’était qu’il la laisse tranquille. Pourtant, ce soir-là, elle s’était soudain sentie humiliée en l’imaginant se pavaner au bras de ses mannequins ou de ses danseuses de music-hall. C’était elle qui avait lancé les hostilités, et elle ignorait encore aujourd’hui ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Sans doute pâtissait-elle de cette solitude qui l’écrasait un peu plus chaque jour et lui faisait lentement perdre la raison. À trente et un ans, Alice avait le sentiment d’être déjà enfermée dans son tombeau : cet appartement sinistre de la rue Fourcroy dont le silence lui rappelait douloureusement celui de Lucia. Lucia, qui avait depuis longtemps cessé de lui écrire, refusait de la rencontrer, et même de lui parler depuis plus de deux ans.« Menteuse, traîtresse, perfide. » Alice n’oublierait jamais le jour où elle avait vu la haine apparaître pour la première fois dans le regard de son amante.

La dispute avec Richard avait été violente. Comme toujours, leur affrontement avait fait remonter à la surface des souvenirs pénibles et de vieilles rancœurs liées aux pires moments de sa liaison avec Lucia. Alice n’avait aucune envie de retomber dans le cercle vicieux du ressentiment qui avait si longtemps empoisonné sa relation avec Richard. Elle avait décidé de faire un pas vers lui en lui offrant une petite réception. Pour lui faire plaisir, elle avait convié la plupart de ses amis – de toute manière, si Alice n’avait invité que ses propres amis, il y aurait eu tout juste assez de monde pour un déjeuner intime. Emportée par l’enthousiasme des préparatifs, elle avait dépensé sans compter et avait peut-être un peu perdu le sens de la mesure. Alice aimait les jolies choses depuis toujours, et Paris en avait tant à offrir…

Au moment de régler la note, elle avait cédé à une impulsion et avait donné les coordonnées de sa mère. Elle réalisait qu’il s’agissait d’un acte de vengeance plus ou moins conscient. Margaret s’était tant servie de sa fortune pour l’humilier et faire pression sur elle. Alice avait gardé un souvenir horrifié de ces affreuses scènes de négociation et de chantage qui les opposaient constamment durant sa liaison avec Lucia. Au pire de la crise, Alice avait même fini par tomber à genoux devant sa mère pour la supplier de l’autoriser à divorcer de Richard. Margaret avait commencé par ricaner : « Tu ne peux pas redevenir mademoiselle Mitford. Ce serait si ridicule, et tout à fait inconvenant ! ». Son visage avait reflété un mélange d’outrage et de détresse presque comique en prononçant ces mots, comme si elle venait d’apprendre que les dix plaies d’Égypte s’apprêtaient à s’abattre sur le Ritz. Puis, en un souffle, elle était passée des moqueries aux menaces : « Ma fille ne sera jamais une “ divorcée ”, tu m’entends ? ». Margaret avait d’abord voulu réduire drastiquement la pension d’Alice, lui laissant à peine de quoi vivre. Puis elle s’était déclarée prête à lui couper les vivres et avait annoncé la visite imminente d’un avocat chargé d’officialiser sa disgrâce. À l’issue d’une longue lutte, Margaret était parvenue à ses fins : Alice avait perdu Lucia, restait mariée à Richard, et sa carte de visite indiquait toujours un respectable « Madame Alice Green » qui la plaçait, en théorie, au-dessus de tout soupçon.

Pour parachever son humiliation, Alice avait dû se résoudre à quitter l’Angleterre, chassée comme une criminelle par les rumeurs et l’opprobre. La bonne société, qui s’adonnait pourtant sans vergogne à l’hypocrisie et à l’adultère, lui avait craché son mépris au visage. Margaret avait gagné ; sa victoire était absolue. Désormais, songeait Alice, elle n’avait qu’à payer les fêtes, les appartements, les robes de soirée… Aucune somme ne suffirait pour compenser la perte de Lucia.

— Je m’en veux de paraître pointilleuse, ma chérie, soupira Margaret, soudain conciliante. Il est inutile de t’ennuyer avec les détails, mais mes banquiers m’ont demandé de faire attention à mes dépenses durant quelques semaines. Il s’agit d’une simple affaire de transfert de fonds… Ta petite fête tombait mal, voilà tout. Est-ce que tu peux me promettre à l’avenir de ne pas faire de folies sans m’en avertir au préalable ?

Alice retint une remarque acerbe en repensant au coffre de l’automobile rempli de paquets et de sachets multicolores. En l’espace d’un après-midi, sa mère venait de dépenser au moins le double de ce que lui avait coûté sa réception.

— Bien sûr, maman, répondit-elle d’une voix un peu étranglée. Je vous le promets.

Un cuisant sentiment d’injustice la prit à la gorge. Combien de temps devrait-elle encore faire profil bas et subir ce genre de représailles mesquines ? Son seul crime était d’avoir aimé Lucia et d’avoir refusé de vivre dans le mensonge. Le vrai mensonge, pas les petits embellissements auxquels elle se livrait par ennui ou par fantaisie. Margaret elle-même n’avait-elle pas été durant près de vingt ans la maîtresse de Douglas Dwight, le célèbre banquier d’affaires ? Au lieu de la condamner à la disgrâce, cette liaison avait permis à Margaret d’acquérir pouvoir et richesse. Aujourd’hui encore, Douglas Dwight continuait, avec une fidélité rare, à piloter les investissements de la famille Mitford. C’était lui qui avait trouvé un emploi à son époux, Richard, lors de leur installation à Paris. Un poste bien rémunéré, mais pas trop exigeant, afin de laisser à Richard tout le loisir de passer ses soirées dans les cabarets.

À Londres, la bonne société qui avait tourné le dos à Alice à cause de sa liaison avec Lucia avait autrefois accueilli sa mère et l’amant de celle-ci à bras ouverts. Personne ne voulait prendre le risque de froisser le banquier d’affaires dont les services et les talents étaient fort recherchés. Sans honte ni gêne, les journaux mondains avaient donc continué à célébrer la beauté et la distinction de la délicieuse Mme Margaret Mitford.

Alice se sentit envahie par un accès de rage dont l’intensité l’effraya. Lorsqu’elle se trouvait en compagnie de Margaret, sa colère était parfois si forte qu’elle avait envie de la secouer, de la gifler ou de planter ses ongles dans sa peau. Sans volonté, elle demeurait passive et silencieuse, refoulant son ressentiment au plus profond d’elle-même. Alice se méprisait pour sa faiblesse, pour son incapacité à renoncer à l’amour de sa mère. Au fond, elle souhaitait plus que tout au monde que leur relation s’apaise et qu’elles retrouvent leur complicité d’antan. Elle avait toujours éprouvé une admiration sans bornes pour Margaret dont le charme lumineux, la grâce et le charisme étaient, à ses yeux, sans égal. En sa compagnie, Alice avait le sentiment que rien n’était impossible. Margaret séduisait sans effort les banquiers, les ducs, les ambassadeurs, les généraux, mais aussi les portiers, les concierges et les chauffeurs. Elle possédait un don pour mettre les gens à l’aise, quel que soit leur statut social. Rien ni personne ne résistait à la force de persuasion de Margaret, et surtout pas Alice qui en avait fait les frais plus d’une fois.

Au prix d’une intense lutte avec elle-même, Alice parvint à se maîtriser. Un sourire hypocrite aux lèvres, elle répondit aux questions de Margaret au sujet de la santé de Richard. Puis elle orienta la conversation sur sa sœur qui venait d’accoucher d’une petite fille. Alice n’éprouvait pas beaucoup d’intérêt pour sa nouvelle nièce – elle s’était brièvement penchée sur la petite chose rouge et vagissante, peu après sa naissance, et n’avait ressenti aucune sorte d’émotion –, mais Margaret adorait parler de sa cadette, qui n’avait causé aucun scandale et n’avait jamais déshonoré le nom des Mitford.

Margaret s’interrompit soudain. Elle avait de nouveau cet air étrange qui trahissait un mélange de gêne, d’hésitation et d’agacement.

— J’avais prévu de te ramener chez toi, mais je me demandais si tu avais envie de m’accompagner quelque part…

La prudence inhabituelle de sa mère réveilla immédiatement la méfiance d’Alice.

— Où avez-vous été invitée, maman ?

Elle n’avait pas oublié l’époque où Margaret lui interdisait toute sortie de peur qu’elle ne tente de voir Lucia en cachette. Durant des mois, Alice avait passé ses soirées à regarder sa mère et ses amis disputer d’interminables parties de bridge. Une telle perspective ne l’enthousiasmait guère. À choisir, elle préférait encore le silence de son appartement.

— La princesse de Malanset donne une petite réception. Cela t’amuserait-il de venir avec moi ? Je suis sûre que la princesse n’y verrait aucune objection…

Alice tenta de dissimuler sa surprise. La princesse Sonia de Malanset était l’une des figures les plus en vue du Tout-Paris. Héritière richissime et mécène respectée, son salon était fréquenté par des artistes, des musiciens et des intellectuels de renom. Mais la princesse de Malanset était aussi connue pour ses liaisons féminines, qu’elle menait avec discrétion sans, toutefois, chercher à les cacher tout à fait. Sa fortune et son influence la protégeaient des attaques et des perfidies dont Alice avait été victime.

— Alors, que décides-tu ? demanda Margaret avec une pointe d’impatience.

— Je viendrai avec plaisir, maman, balbutia Alice. C’est très gentil à vous de m’inviter…

— Penses-tu que Richard voudra nous accompagner ?

— Oh ! Malheureusement, Richard n’est pas libre ce soir, mentit Alice avec un naturel et une aisance qui la surprirent elle-même. Il dîne avec un vieil ami, un ancien officier qu’il a connu à Ypres. Rien ne le fera renoncer à cette rencontre, je le crains…

Margaret accueillit cette réponse d’un simple hochement de tête. Les joues légèrement empourprées, elle semblait de plus en plus gênée, comme si elle s’apprêtait à s’excuser d’avoir abordé un sujet embarrassant. Détournant le regard, elle se pencha en avant pour s’adresser à leur chauffeur en un français alourdi d’un fort accent anglais.

— Jean, vous nous ramènerez d’abord chez Mme Green. Et puis nous irons à mon hôtel.

— Bien, madame Mitford.

Margaret faillit ajouter quelque chose à l’intention d’Alice, puis renonça et s’adossa contre la banquette avec un léger soupir. Elle paraissait presque soulagée, débarrassée d’un poids. Pensive, elle se retourna vers la vitre, et le silence retomba dans la voiture. Stupéfaite, Alice osait à peine respirer. Sa mère ne l’avait plus emmenée nulle part depuis des années, et voilà qu’elle lui proposait de la présenter à Sonia de Malanset. Elle savait que Margaret et la princesse se connaissaient. Elle se souvenait avoir déjà croisé Sonia chez sa mère à Londres, une quinzaine d’années plus tôt. Impérieuse et élégante, la princesse lui avait fait une forte impression. Pourquoi Margaret avait-elle précisément choisi Sonia pour introduire sa fille dans les cercles mondains parisiens ? Alice n’aurait jamais osé rêver d’une invitation chez la princesse, et encore moins par l’entremise de Margaret. S’agissait-il d’un piège ou d’un retour en grâce ? D’une marque de confiance ou bien d’une mise à l’épreuve ? Pour Alice, cette réception pourrait signifier la fin d’une longue traversée du désert, la possibilité de fréquenter des artistes, des gens intéressants et fascinants. Elle n’avait qu’une seule certitude : cette soirée serait déterminante, et elle n’avait pas le droit à l’erreur.

Poursuivre la lecture – chapitre 2

La « Femme Falaise  » est disponible sur Amazon

Posts created 35

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut